Felis catus, le tueur aux pattes de velours

Le chat, prédateur pour les oiseaux et danger pour la biodiversité

Nous avons beau être sur un blog parlant de plumes, une fois n’est pas coutume, intéressons-nous aujourd’hui…aux chats. Car le chat, star incontesté des internets, cette petite boule de poils attendrissante tellement mignonne, n’en reste pas moins…un terrible prédateur.

Oh j’ai honte, j’ai honte, j’ai honte”

Le chat, ce prédateur méconnu

Si vous vous attendrissez devant chaque souris morte rapportée en offrande par votre matou (vous êtes bizarre, non ?), imaginez ce comportement félin multiplié par des millions et des millions de chats à travers le monde. Rendez-vous compte, les chats domestiques seraient responsables de milliards d’animaux tués chaque année. Des MILLIARDS !  1.4 milliard rien que pour les Etats-Unis, en estimation basse. Des oiseaux mais aussi des petits mammifères, des serpents, des lézards, des criquets, des papillons…Quand on sait que, pour les chats domestiques,  la faim n’a en général rien à voir là-dedans et que ce comportement de chasse se rapproche plus de celui du jeu…L’addition se révèle salée pour la biodiversité !

Dans son livre « Cat Wars : The Devastating Consequences of A Cuddly Killer »  soit « La guerre du chat : les conséquences dévastatrices des tueurs câlins » paru il y a quelques jours, l’auteur Peter P. Marra désigne les chats comme responsables de l’extinction de 63 espèces animales.

Chat de maison ou chat de gouttière, point de différenciation.  Rien qu’au Royaume-Uni, ce sont 275 millions de proies qui sont tuées chaque année par 8.1 millions de chats. Dont 55 millions d’oiseaux. Et c’est grâce à ce funeste tableau de chasse que l’on retrouve dans le Top 100 des « espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde » au côté du Ragondin ou du Rat noir…notre fameux Felis catus.

Si on ajoute le fait que les chats sont responsables de bon nombre d’extinction d’espèces insulaires (Cher Chat, la Bernache néné, la Corneille d’Hawaï ou le Harle austral ne te disent pas merci), on peut assez facilement concéder que les chats sont quand même de foutues calamités pour la biodiversité locale.

Des prédateurs en nombre

Autre problème : l’expansion démographique du chat. Des milliers de foyers français acquièrent ce doux animal de compagnie : 12 millions de petits félins en 2014, un chiffre en hausse d’année en année. Des chats qui ne sont pas toujours stérilisés, ce qui nous amène au joyeux chiffre de 600.000 naissances de chats par an. En bref, une véritable catastrophe écologique en puissance.

Oui mais bon, on ne va pas rester toute la journée dans le canapé, non plus!”

En réalité, comme toujours, voilà un phénomène qu’il faut relativiser. La prédation des chats sur les oiseaux atteint son paroxysme au printemps et en été car ils profitent de l’envol des jeunes du nid et de leur inexpérience en matière de surveillance de prédateur. Ils s’attaquent également aux individus faibles et malades et non pas systématiquement à des individus en pleine forme.

De plus, la biodiversité est impactée par le mode de vie humain de manière globale, que ce soit par les différents types de pollution qu’il engendre, ses constructions, son alimentation…Le choix d’un animal de compagnie n’est donc seulement qu’une des (très nombreuses) facettes de cet impact

Minimiser les dégâts

Il existe des solutions pour minimiser l’impact de ces prédateurs sanguinaires de nos jardins. Les plus grands détracteurs des chats, dont Peter P. Marra se fait l’écho dans son livre, préconisent une solution on ne peut plus radicale à savoir l’euthanasie et ainsi l’éradication pure et simple des chats errants.

Je suis moyennement d’accord avec cette proposition, mmm ‘voyez”

On objectera que les solutions les plus radicales sont rarement les meilleures. En plus de la mise en place d’une clochette au collier du matou, certains amoureux des chats ont développé des systèmes tels que le Birdsbesafe, un collier en tissu qui, tout en donnant à votre élégant et fier félin une allure particulièrement ridicule, éloignera les oiseaux par ses couleurs vives. Avec 19 fois moins d’oiseaux tués une fois le collier mis en place, ce système semble avoir fait la preuve de son efficacité.

Vous avez des questions? Une petite envie de papoter? Une idée de sujet, de quiz, d’une thématique que vous souhaiteriez voir abordée dans un article? 

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Sources et recommandations :

One Reply to “Felis catus, le tueur aux pattes de velours”

  1. Notre solution : courir après et on en a sauvé des petites bêtes ! C’est aussi dans ces moment-là où l’on découvre finalement tout ce que l’on a dans son jardin…Ceci dit notre poule a fait plus de dégâts…^^

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