The Voice: le chant des oiseaux – Episode 2

par | Jan 22, 2017 | Comprendre | 0 commentaires

Nous voici de retour cette semaine avec le deuxième numéro de notre trilogie sur le chant des oiseaux. Après le « Pourquoi ? » de la semaine dernière, intéressons-nous aujourd’hui au « Comment ? ».

Une structure unique

Si nous pouvons parler, c’est grâce aux vibrations de nos cordes vocales situées au niveau de notre larynx. Les oiseaux ont également un larynx mais plus rudimentaire, ils ne produisent pas de sons avec. Ils utilisent pour cela une structure cartilagineuse située à la base de leur trachée, à l’emplacement des deux grandes bronches : la syrinx. Cette structure présente un système de membrane pour chaque bronche : à la base de la trachée, les membranes tympaniques externes et à l’intérieur de chaque bronche, les membranes tympaniques internes. Le tout est commandé par les muscles de la syrinx qui, en faisant varier l’ouverture des membranes, permet de moduler la fréquence des vibrations. Comme pour nous, qui utilisons l’air de nos poumons pour faire vibrer nos cordes vocales, les oiseaux utilisent l’air de leurs sacs aériens et font ainsi vibrer les membranes.

La structure de la syrinx est plus ou moins complexe selon les oiseaux. Elle peut être très rudimentaire, comme chez les vautours, qui ne sont pas connus pour leur voix particulièrement mélodieuse, alors qu’elle est plus complexe chez les oiseaux chanteurs.

Précision importante : chaque membrane, interne et externe, vibre indépendamment l’une de l’autre. Cela permet à certains oiseaux chanteurs, comme la Rousserolle effarvatte, de produire deux sons…en même temps !

Chant ou cris ?

C’est donc grâce à cette fameuse syrinx que l’oiseau produit des sons plus ou moins complexes. Mais sont-ils tous des chants à proprement parler ? En réalité, on distingue deux sons: les chants et les cris.

Les chants sont composés de phrases longues et élaborées. Le rôle du chant est, comme nous l’avons vu la semaine dernière, de défendre son territoire et de courtiser une femelle. Ils sont donc majoritairement produits par les mâles. Les cris sont des sons beaucoup plus brefs, composés de quelques notes seulement. Ils peuvent être émis par les mâles mais également par les femelles. Bien qu’ils soient d’une très grande variété, on distingue trois grands types de cris :

  • les cris de contact, permettant aux oiseaux de se situer les uns par rapport aux autres. Cela concerne les cris entre parents et petits, entre individus d’un même groupe ou encore lors des migrations (exemple des grues ou des oies).

  • Les cris d’alarme, pour signaler un danger, comme un prédateur. Très facile à entendre lorsqu’un chat entre dans un jardin !

  • Les cris liés aux comportements alimentaires : lorsqu’un oiseau trouve une source de nourriture, il la signale aux membres de son groupe. De même, les jeunes sortis du nid, pas encore autonomes, utilisent des cris spécifiques pour quémander de la nourriture à leurs parents.

Communiquer sans chanter

Tous les oiseaux ne produisent pas de sons avec leur syrinx car, nous l’avons vu, elle peut être plus ou moins complexe. Certains peuvent émettre des sons non vocaux, comme la Cigogne blanche. Chez celle-ci, les muscles de la syrinx sont réduits, elle ne peut produire de sons élaborés. Elle va donc privilégier les claquements de bec pour communiquer. 

De même, la Chouette hulotte exprime son mécontentement lorsqu’elle est dérangée par des claquements de bec. Le Pigeon ramier quant à lui claque bruyamment des ailes de sa parade nuptiale. Autre exemple : les pics, qui marquent leur territoire en « tambourinant » sur un arbre avec leur bec, le bois faisant office de caisse de résonance.

« ET.C’EST.IMPORTANT.QU’ON.NOUS.ENTENDE.DE.LOIN ! »

C’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn.

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