On the road again: la migration des oiseaux

La migration des oiseaux

Nous voici donc de retour cette semaine avec un sujet des plus passionnants et totalement d’actualité, j’ai nommé…

“Ah oui! Les présidentielles de 2017! Bygmalion! Trump-Clinton!”

Tchut tchut, pas de politique ici, on est entre gens bien, merci. Sujet d’actualité disais-je,  puisque nous allons papoter de migration des oiseaux !

Et oui, vous l’avez sûrement remarqué dans votre jardin ou au-dessus de vos têtes, certains visiteurs d’été semblent avoir fait leurs valises. Martinets, hirondelles, milans, tout ce beau monde s’est carapaté sous des latitudes plus accueillantes. Alors la migration finalement, qu’est-ce que c’est ?

Une définition de la migration

Une définition aboutie de la migration la décrit comme « un mouvement saisonnier et régulier accompli entre deux régions distinctes par tout ou partie des individus  d’une espèce d’oiseau ». Ainsi, avant de se reproduire dans nos régions, les oiseaux migrateurs entament un plus ou moins long voyage depuis leurs lieux d’hivernage.

Ce parcours a pour but d’établir leur nid dans une région assez riche en ressources (alimentaires notamment) leur permettant de réussir leur reproduction. Après celle-ci, ils entament alors le voyage inverse, ils retournent vers leur zone d’hivernage afin de passer la mauvaise saison dans une région météorologiquement favorable.

Les raisons de la migration

Si les oiseaux parcourent de si longues distances pour rejoindre très souvent l’Afrique, ce n’est pas tant pour échapper aux températures glaciales qu’aux conséquences de celles-ci sur leur régime alimentaire.

Les oiseaux granivores s’en sortent plutôt bien dans nos régions tempérées mais leurs collègues insectivores se retrouvent coincés : en plein hiver, point d’insectes…Pas le choix donc, il leur faut prendre la route et rejoindre des contrées lointaines où le climat permet à leurs proies de s’épanouir.

Ces oiseaux sont suivis par leurs prédateurs : les rapaces. Parmi les rapaces migrateurs, une grande partie se nourrit d’animaux à sang froid, comme les serpents. Là-encore, la raréfaction de leurs proies en hiver chez nous les pousse à partir. Mais justement, comment se prend cette décision de migrer ?

La décision de partir en migration

Selon les dernières hypothèses, le fait de migrer aurait une large part génétique, d’autant plus dans  les milieux où les ressources alimentaires varient de façon prédictible. Là où les ressources subissent de grandes variations, la migration serait contrôlée à la fois par un facteur génétique mais aussi une grande composante environnementale. Ces aspects du comportement migratoire sont mal connus et encore étudiés par de nombreux scientifiques.

“J’suis sur le coup, les gars! Je vous regroupe toute la doc que je trouve sur le sujet!”

Ce qui est sûr, c’est qu’une fois les beaux jours revenus, les oiseaux migrateurs reviennent dans nos régions. Hors de question pour eux de rester dans leurs lieux d’hivernage pour faire leurs petits : ils entreraient en compétition avec les oiseaux locaux pour les ressources (alimentation, refuges…). Il n’y a pas de place pour tout le monde !

Mais si certains oiseaux font ces longs voyages pour suivre la disponibilité en proie, tous ne partent pas. Tous les oiseaux sont capables d’effectuer une migration, grande ou petite, mais s’ils bénéficient d’un ensemble de ressources disponibles, pourquoi partir ?

C’est ainsi qu’on différencie chez les espèces d’oiseaux deux types de migrateurs : les « stricts » dont toutes les populations partent et les « partiels » où seules quelques populations vont migrer. C’est pourquoi vous pouvez observez des oiseaux en toute saison! Mais quant à savoir d’où ils viennent…


Vous avez des questions? Une petite envie de papoter? Une idée de sujet, de quiz, d’une thématique que vous souhaiteriez voir abordée dans un article? 

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