Ces oiseaux qui annoncent le printemps

par | Mar 19, 2018 | Identifier | 0 commentaires

Vous l’avez sans doute remarqué, ces derniers temps, de nouvelles têtes ont fait leur apparition dans notre ciel. De nouvelles mélodies dans l’environnement sonore, une silhouette invisible depuis plusieurs mois de retour dans le jardin…La migration pré-nuptiale est désormais bien entamée. À cette occasion, revenons sur 4 oiseaux emblématiques de ce retour du printemps !

L’hirondelle rustique

Définitivement l’oiseau migrateur emblématique, annonciateur du printemps ! Chaque année, le retour des hirondelles sur leurs lieux de reproduction est vécue comme la sortie définitive de l’hiver. L’Hirondelle rustique est en effet un oiseau exclusivement insectivore, insectes qu’elle capture en vol. Or, en plein cœur de l’hiver, point d’insecte. Son retour en nos contrées signifie donc le retour de conditions météorologiques favorables à l’émergence d’insectes.

La reconnaître

Un corps fuselé, des ailes en faucille, une queue très échancrée se terminant par deux longs filets: la silhouette de l’hirondelle rustique est aisément reconnaissable ! L’adulte en plumage nuptial présente le dessus du corps et les couvertures alaires de couleur noire avec des reflets bleutés. De plus, le dessous du corps est blanc crème. Enfin, le front et la gorge sont de couleur brique, un critère bien visible.

Très grégaire et sociable, elle forme de grandes troupes avec ses congénères. Elle peut rejoindre d’autres espèces d’hirondelles avec qui elle chasse.

Où l’observer

L’hirondelle rustique privilégie les régions ouvertes, cultivées ou non. Elle apprécie les zones humides où elle peut aisément chasser au-dessus de l’eau. Lors de sa période de reproduction, l’hirondelle rustique est très proche de l’humain. Elle niche volontiers près des fermes et des villages. La présence de fils électriques leur permet de se percher. Elle est en revanche plus rare dans les zones très urbanisées, du fait de la rareté de sources de nourriture et de sites de reproduction.

À ne pas confondre avec…

Le Martinet noir ! Même si sa silhouette en faucille est assez similaire, le Martinet noir ne présente pas une queue avec des filets. Il est entièrement noir, à l’exception de sa gorge qui est blanche. Contrairement à l’hirondelle rustique, il ne se pose quasiment jamais et est constamment en vol.

Le Milan noir

Depuis le début du mois de mars, nous voyons revenir un rapace parti en Afrique dès la fin du mois de juillet : le Milan noir. Les arrivées les plus précoces ont lieu dès fin février.

Le reconnaître

D’une envergure comprise entre 1.15 et 1.20m, sa silhouette est assez fine et, critère de première importance, la queue est légèrement fourchue. Le plumage du ventre et la poitrine est brun-roux strié de noir. Le dessus est d’un brun sombre assez uniforme. Enfin, le bec est noir, la cire et les pattes sont jaunes.

Il passe de longues heures à prospecter son domaine en décrivant de larges orbes dans le ciel. Il vole à une faible hauteur, la queue très mobile servant de gouvernail. Peu farouche, il est opportuniste et n’hésite pas à fréquenter les dépotoirs à la recherche de nourriture.

Où l’observer

S’il est présent dans de nombreux habitats, il recherche davantage les milieux ouverts, de préférence boisés. On le trouve près des zones d’eau: lacs, étangs, cours d’eau…indispensables à son alimentation. Son aire de répartition est très large: Eurasie, Afrique et Australie !

À ne pas confondre avec…

La Buse variable ! Comme son nom l’indique, ce rapace présente une grande variabilité de plumages, allant de la phase claire à la phase sombre. Son allure est beaucoup plus compacte que celle du Milan noir, beaucoup plus fin. De plus, les ailes de la Buse sont larges, la queue n’est pas fourchue mais arrondie. Son bec est courbé dès la base, moins long que celui du Milan noir.

Le Coucou gris

Depuis quelques jours, un chant bien particulier résonne dans nos paysages : le Coucou gris est de retour ! Son chant est reconnaissable entre mille : en effet, il n’y a pas beaucoup d’oiseaux qui chantent leur nom !

Le reconnaître

Dans un premier temps : grâce à son « cou-cou », sonore et clair ! Ensuite, par sa silhouette fine et allongée, avec des ailes pointues. Le dessus du corps, la gorge et la poitrine sont entièrement gris. En revanche, le dessous est blanc, rayé de gris. La femelle peut être en phase brune, contrairement à la phase grise, plus habituelle.

À l’instar du Loriot d’Europe, le Coucou gris est un oiseau qu’on entend plus qu’on ne le voit. Il est solitaire et se tient souvent perché en lisière de forêt, parfois sur un poteau de clôture. 

Où l’observer

On le trouve dans tous types de milieux : plaines, régions vallonnées, bois, bocages, zones humides. Il affectionne les fermes, les marais, les dunes côtières, les campagnes ouvertes, les zones cultivées avec des arbres et près des roselières.

Cet oiseau insectivore est très utile : il se délecte de chenilles processionnaires, que les autres oiseaux dédaignent !

À ne pas confondre avec…

L’Épervier d’Europe, un rapace dont le dessous blanc est également rayé, et le Faucon crécerelle, un autre rapace reconnaissable grâce à son vol en stationnaire qu’il est un des rares à utiliser ! Le Coucou gris n’étant pas un rapace, il ne présente pas un bec crochu mais droit et n’a pas de serres puissantes.

La Huppe fasciée

Voici un autre migrateur qui se distingue aisément parmi les oiseaux de votre jardin ! Dès la fin février dans le Sud de la France, les Huppes reviennent d’Afrique. Elles repartiront dès la fin de la saison de reproduction, au mois d’août.

La reconnaître

Impossible de rater la Huppe fasciée ! Un long bec légèrement courbé, une huppe érectile orangée aux pointes noires,  une queue et des ailes noires barrées de blanc, un dos arlequin teinté de jaunâtre et une poitrine orangée. Autant dire qu’elle ne passe pas inaperçue ! De plus, son chant caractéristique, un « houpoupoup-houpoupoup » la rend facilement identifiable.

Autre point étonnant du mode de vie de la Huppe fasciée : après l’éclosion des œufs, les parents n’évacuent pas les déjections des petits, contrairement aux autres oiseaux. De ce fait, les déjections s’accumulent et dégagent une odeur nauséabonde.

Où l’observer

La Huppe fasciée apprécie tout particulièrement les bocages avec haies, bosquets et vergers. Pour y nicher, elle choisit les arbres creux, les vieux murs et les bâtiments abandonnés. Elle investit les milieux ouverts et chauds, les zones cultivées et les steppes.

À ne pas confondre avec…

Rien du tout ! La Huppe fasciée ne peut être confondue avec un autre oiseau tant son plumage et son allure sont caractéristiques.

Maintenant que vous en savez plus sur ces migrateurs emblématiques, sortez les jumelles et ouvrez les oreilles : il est temps de guetter le retour du printemps autour de vous !

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn.

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