Piou piou, petit poussin

Comprendre

Nous avons évoqué il y a peu la construction du nid puis la ponte chez les oiseaux, nous allons fort logiquement aujourd’hui nous intéresser à ce petit miracle qu’est l’éclosion et les premiers temps des poussins.

Le miracle de la naissance

En réalité, ce n’est pas vraiment un miracle, plutôt le résultat de milliers d’années d’évolution !

Lorsque nous nous étions quittés la semaine dernière, nous en étions restés au point suivant : la femelle perd des plumes de duvet sur une zone de son ventre, formant ainsi une « plaque incubatrice », maintenant ainsi les œufs au chaud lors de la couvaison. Couvaison durant laquelle l’embryon va grandir et, peu avant l’éclosion, commencer à utiliser la poche d’air située dans la partie la plus large de l’œuf (la base). Sans cette poche d’air, point de salut pour le poussin !

En grandissant dans l’œuf, le poussin va également commencer à communiquer avec ses parents. Ce début de contact est très important pour la suite des soins parentaux. Le poussin est capable de répondre à des sollicitations vocales de ses parents et, à l’inverse, de s’abstenir de répondre lorsqu’il identifie des cris d’alarmes de leur part. 

Pour résumer la vie dans l’œuf, voici une courte vidéo plutôt bien faite :

Le poussin grandit donc dans l’œuf jusqu’à ce que celui-ci devienne logiquement un peu étroit. Le poussin va alors changer de position et se mettre la tête vers le bas, vers la chambre à air qui lui permet de respirer. Il va percer la coquille à travers la chambre à air, grâce à une petite excroissance de son bec appelé « diamant » et à un muscle situé au niveau de son cou. Ces deux outils sont temporaires et ne servent qu’à la sortie de l’œuf.

L’éclosion est épuisante pour un si petit organisme : il fait pression avec sa tête pour briser un peu plus la coquille, fait pression avec ses pattes sur la partie opposée pour essayer de s’expulser, il s’agite, il force…Cette étape est d’autant plus épuisante qu’il la réalise le plus souvent seul, sans l’aide de ses parents. 

Poussin ou oisillon ?

Le monde animal aime la diversité. Les oiseaux, et leur mode de vie, n’échappent évidemment pas à la règle. Tous les oiseaux ne naissent pas au même stade de développement. Certains vont naître avec un beau duvet et vont être très rapidement autonomes, que ce soit dans leurs déplacements que dans la recherche de nourriture (aidés dans cette tâche par leurs parents), bien aidés par une réserve de graisse qu’ils possèdent dès la naissance. D’autres en revanche sortent de l’œuf quasiment nus et totalement dépendants de leurs parents car sans réserve de graisse et quasiment aveugles.

Les premiers sont dits nidifuges (« fuges »= sont capables de fuir le nid), on les désigne souvent sous le terme de « poussin ». Exemples : les canards, cygnes & oies.

Les seconds sont dits « nidicoles » (« coles »= qui « collent » au nid, ne sont pas autonomes). Exemple : la majorité des petits passereaux.

« J’ai faiiiiiiiim, viiiiiiite ! »

Face aux prédateurs

Après avoir défendu leurs œufs face à quelque prédateur affamé, la tâche n’est pas fini pour les parents à l’éclosion. Elle ne fait même que commencer !

En terme de coût des soins parentaux, on pourrait se dire que la stratégie « poussins nidifuges » parait bien plus efficace : déjà autonomes, la tâche parentale est bien moins énergivore que de nourrir des petits affamés à longueur de journée. En réalité, il leur faut surveiller toute une troupe à la merci de prédateurs à l’affût et ça, c’est loin d’être de tout repos ! Rares sont les couvées de Cygnes qui arrivent entières à l’âge adulte…

Pour se cacher des prédateurs, les parents d’oiseaux nidicoles réalisent des nids bien cachés (buissons ou cavités) ou très en hauteur et difficilement atteignables comme des falaises, comme c’est le cas de certains rapaces. De plus, chez beaucoup de passereaux, le parent va prendre dans son bec un petit sac blanc contenant les excréments du petit, le sac fécal, évacué après chaque nourrissage et l’emporte au loin (il peut aussi l’avaler dans les premiers temps). Ainsi, le nid reste propre (ce qui a de l’importance pour la santé des jeunes) et bien moins détectable par les prédateurs.

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn

Sources et recommandations :

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