Dis Google, comment les oiseaux…

Comprendre

Cette semaine, on se tourne à nouveau vers Google pour y dénicher les questions que vous lui posez le plus souvent. Au programme, du vol, du sommeil et…du sexe, bande de coquinous !

Dis Google, comment les oiseaux se reproduisent ?

THE question qui ressort en premier chez notre ami Google ! Il semblerait que beaucoup d’entre vous aient oublié leur cours de SVT de collège…Alors on va revoir tout ça, ce n’est pas très compliqué.

Jetons un coup d’œil sur les organes reproducteurs du mâle et de la femelle. Tout d’abord, précisons que ces organes sont développés uniquement pendant la période de reproduction. Ils restent atrophiés le reste de l’année. La raison de ces variations saisonnières correspond au souci principal des oiseaux : gagner en légèreté pour un vol plus efficace et moins coûteux en énergie. Ainsi, pour gagner du poids, les femelles ne possèdent qu’un seul ovaire fonctionnel, celui de gauche. Ce souci de légèreté en vol se retrouve aussi chez les mâles. Ainsi, les testicules des moineaux mesurent environ 0.5mm de long dans l’hiver et atteignent…15mm au printemps! L’appareil reproducteur mâle est composé des testicules, situées à la hauteur des reins, des épididymes, reliés à des vésicules séminales par les canaux déférents. La femelle présente des follicules et un oviducte (magnum+isthme+utérus).

Chez la majorité des espèces, les mâles ne présentent pas d’organe copulateur externe. Pour s’accoupler, mâle et femelle vont donc rapprocher leurs cloaques pour les coller l’un à l’autre, permettant ainsi le passage des spermatozoïdes vers l’organe reproducteur de la femelle. Comment font-ils ? Le mâle monte sur la femelle. Simple et efficace !

 

Un exemple, chez un couple de Cigogne blanche

Info bonus : chez certaines espèces sans dimorphisme sexuel net, comme c’est le cas des Cigognes, observer un accouplement est un moyen de différencier le mâle de la femelle.

Attention, certaines espèces d’oiseaux présentent un organe reproducteur externe: c’est le cas notamment des canards et des oies, qui s’accouplent dans l’eau, ainsi que les autruches, les émeus, les kiwis ou les tinamous.

Lors de l’ovulation de la femelle, l’ovocyte est libéré et, s’il est fécondé, évoluera en œuf le long de tout un parcours dans l’oviducte. Il sera ensuite expulsé par le cloaque (encore lui). Entre la fécondation et la ponte: environ 24h ! Ainsi, le rythme de ponte est, chez la majorité des espèces, d’un œuf par jour. Avantage (car tout avantage, dans la nature, est sélectionné) : la femelle ne porte jamais plus d’un œuf à la fois ce qui lui permet de continuer à voler si besoin. Et comme il est formé durant la nuit, elle peut continuer à avoir une activité normale durant la journée.

Question bonus : pourquoi 97% des mâles chez les oiseaux n’ont pas de pénis externes ? Il semblerait que le responsable soit le gène responsable de la fabrication de la protéine Bmp4, comme l’ont découvert des chercheurs. Si la raison physiologique est désormais connue, on ne sait toujours pas pourquoi l’évolution a privilégié cette voie !

Dis Google, comment les oiseaux volent ?

Alors là, j’ai quand même un peu l’impression que vous vous moquez de ma trombine. On ne l’avait pas déjà vu, ce sujet, dans notre article A vol d’oiseau ?! Mais comme je vous aime bien, on va re-détailler un peu tout ça. 

C’est la morphologie très particulière de l’oiseau qui lui permet de voler. Élément physiologique essentiel : les ailes. Pour les actionner, les oiseaux possèdent des muscles de vol particulièrement puissants. Les muscles pectoraux sont de loin les muscles les plus gros d’un oiseau. Chez les espèces volantes, ils peuvent représenter jusqu’à 15% du poids de l’animal, voire 35% chez les espèces coutumières du vol longue distance. Le muscle pectoral le plus puissant est le grand pectoral, dont le rôle est d’abaisser l’aile. Le moyen pectoral à, quant à lui, pour fonction de la relever. Comme abaisser l’aile demande bien plus d’énergie que de la relever, le moyen pectoral représente un poids d’environ 10% de celui du grand pectoral. 

L’aérodynamisme et la densité du corps d’un oiseau sont des facteurs essentiels pour pouvoir voler. Point d’appendice externe inutile ! Ni queue, ni oreille externe, un squelette ultra-léger, des pattes repliables sous le corps, cou dans les plumes des épaules ou allongé dans le prolongement du corps…Voilà quelques solutions sélectionnées par les oiseaux ! De plus, comme nous l’avons vu plus haut, certains organes peuvent s’atrophier s’ils ne sont plus utiles durant une période. Exactement comme pour un avion, toutes les parties du corps de l’oiseau doivent être optimisées pour un vol le plus efficace possible. La courbure de l’aile d’un oiseau est également très importante. Sa face inférieure est concave et légèrement moins longue que sa face supérieure, convexe. Cela permet à l’oiseau de « jouer » avec la circulation de l’air et d’effectuer moult manœuvres. Enfin, les plumes permettent à l’air de glisser à la surface de l’aile, assurant à l’oiseau une voilure efficace.

Dis Google, comment les oiseaux entendent ?

Comme nous venons de le voir, il n’y a pas d’appendice externe superflu chez les oiseaux donc pas de pavillon auditif externe comme les nôtres. L’oreille externe est constitué d’un court conduit et d’un orifice masqué par des plumes. Elles minimisent les vibrations causées par les plumes de vol et empêchent des particules étrangères d’entrer dans le conduit. L’oreille externe se termine par le tympan. Le dispositif auditif est également constitué de l’oreille moyenne et de l’oreille interne, dans laquelle à lieu l’enregistrement et l’analyse des sons. 

L’ouïe est le deuxième sens par ordre d’importance chez les oiseaux. Sa performance est assez similaire de celle de l’humain mais de moins bonne qualité. En effet, leur sensibilité est moindre, notamment dans les graves. Cependant, comme nous l’avons vu dans notre article La migration des oiseaux : en mode GPS, certains oiseaux ont une ouïe suffisamment efficace pour leur permettre de se diriger lors de leur migration.

Grande différence avec l’homme: les oiseaux ont « l’oreille absolue » !  Ils sont capables de percevoir beaucoup plus de signaux sonores (jusqu’à 10 fois plus!) que nous dans le même intervalle de temps. Cette particularité les aide beaucoup dans la localisation du bruit, par exemple lors d’une action de chasse. Ils sont également capables de distinguer des fréquences très rapprochées, beaucoup mieux que la plupart des mammifères.

Dis Google, comment les oiseaux font leur nid ?

Etant donné qu’on a déjà répondu à cette question sur le blog, je vous renvoie directement à l’article « Quand l’oiseau fait son nid »

Dis Google, comment les oiseaux font-ils pour dormir sans tomber ?

Pour dormir, un oiseau va chercher à se placer dans un endroit sûr, éloigné des prédateurs. Cela peut être perché sur une branche, dans l’anfractuosité d’une falaise ou au milieu d’un plan d’eau. Pour les oiseaux qui choisissent l’option « branche », ils peuvent compter sur les longs tendons des muscles fléchisseurs de leurs doigts. Ils assurent une sorte de fermeture automatique lorsque l’oiseau saisit la branche. Il peut ainsi se reposer sans crainte de tomber !

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn

Sources et recommandations :

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