5 astuces pour limiter l’impact de son chien sur la biodiversité

par | Oct 25, 2021 | Agir | 0 commentaires

Si l’on commence à plutôt bien mesurer l’impact des chats sur la biodiversité et les bons gestes à adopter, on connait un peu moins le dérangement provoqué par nos chiens. Pourtant, le simple fait de promener son chien quotidiennement n’est pas sans conséquences sur les espèces sauvages.

Voici 5 conseils (testés et approuvés!) pour limiter l’impact de son chien sur le milieu naturel et favoriser une cohabitation harmonieuse.

On respecte la règlementation du site

5 astuces pour limiter l'impact de son chien sur la biodiversité, le nouvel article du bird-blog d'une histoire de plumes

Un premier conseil qui peut paraître évident mais qui est essentiel. En effet, si certains sites n’autorisent pas la présence de chiens, même en laisse, c’est bien parce qu’ils présentent une sensibilité certaine. Respecter la biodiversité, c’est, dans un premier temps, respecter la réglementation.

Les Parcs Nationaux, par exemple, n’autorisent pas la présence de chiens, à l’exception des chiens de conduite et de protection des troupeaux et des chiens d’assistance. En effet, de nombreux chiens peuvent conserver des comportements de prédation et se mettre à courir après un animal sauvage, même sans intention de le mordre. La simple présence d’un chien perturbe la faune sauvage qui le perçoit comme un prédateur.

De plus, au-delà d’un comportement de prédation plus ou moins fort, un chien peut être porteur de parasites et vecteurs de maladies pour la faune sauvage. Votre chien est traité et vermifugé? C’est un excellent reflexe pour sa santé mais cela n’est pas sans conséquences. Les vermifuges vétérinaires restent longtemps présents dans les déjections des chiens. Leur composition chimique impacte lourdement les insectes, notamment les décomposeurs appelés « coprophages ».

Sur les plages, l’impact des chiens est très lourd sur l’avifaune. Par les décollages répétés qu’ils provoquent, par jeu, les oiseaux dépensent énormément d’énergie dont ils ont pourtant grand besoin, notamment durant l’hiver. Les chiens peuvent également piétiner ou prédater des nichées de limicoles, ce qui est très préjudiciable pour ces espèces le plus souvent menacées.

Enfin, il faut prendre en compte non pas l’impact d’un seul chien sur la faune d’un site, qui reste faible, mais l’impact cumulé des dizaines de milliers de chiens qui le parcourent à l’année. Par leur simple présence sur les sentiers, les espèces sauvages doivent consacrer beaucoup de temps et d’énergie à à les surveiller. Ils ont par conséquent moins de temps pour rechercher de la nourriture et voient donc leur survie altérée.

On adapte son matériel

C’est la principale conséquence du point précédent ! Si un site n’autorise pas la présence de chiens non attachés, cela ne vous empêche pas de le visiter, il faut simplement s’adapter.

Cela peut sembler frustrant de ne pas pouvoir détacher son chien en promenade : on souhaite qu’il profite de sa balade en courant. Pour autant, il ne faut pas se priver de découvrir de nombreux sites avec son chien. Il faut simplement s’équiper avec du matériel adapté. Ainsi, une longe de 10m est un outil indispensable qui permet au chien de profiter de sa balade et au propriétaire de garder le contrôle. C’est un équipement d’autant plus indispensable si le rappel du chien n’est pas 100% efficace.

Le chien peut parfaitement profiter de sa balade attaché si on s’adapte à lui : on le laisse renifler et flâner, on va à sa vitesse, on le laisse aller à la rencontre de ses congénères s’il le souhaite. 

On reste attentif

5 astuces pour limiter l'impact de son chien sur la biodiversité, le nouvel article du bird-blog d'une histoire de plumes

En balade, on croise trop souvent des maîtres les mains dans les poches et le nez en l’air ou sur le portable. Ils ne jettent qu’un coup d’œil distrait à leur chien, qui en profite pour courir après un banc d’oiseaux sur la plage ou sur une piste de chevreuil en forêt.

Lorsqu’on se promène avec son chien dans un milieu naturel, il faut rester particulièrement attentif et actif, d’autant plus si le chien est en liberté! On le surveille, on rappelle si besoin…bref, on anticipe. Ce conseil est important pour deux raisons. Tout d’abord, cela vous permettra de rappeler votre chien pour éviter toute rencontre avec un animal sauvage. Car « animal sauvage » sous-entend « oiseau » mais également, en forêt, « gros sanglier pas content ». Et les conséquences de la rencontre ne vont pas être les mêmes…Il faut donc toujours rester attentif à la trajectoire et au comportement de son chien afin d’anticiper tout dérangement potentiel.

Anticiper est également important pour que toute rencontre avec les autres usagers du site se passe bien. Autres promeneurs (avec ou sans chien), cyclistes, joggeurs…certains sites naturels peuvent être très fréquentés. En restant en contact visuel avec son chien, on anticipe tout conflit d’usage. Et on en profite pour apprendre à son chien à garder un contact visuel avec nous: cela permet d’éviter qu’il ne parte seul dans son coin et ne perturbe la faune.

On propose des activités à son chien

Comme je l’ai dit plus haut, cela peut être un peu frustrant pour nous de laisser son chien attaché, même en longe. En particulier lorsque le chien a beaucoup d’énergie à dépenser. Comme toujours, il faut s’adapter et trouver des solutions!

Après lui avoir laissé un temps de découverte du site, pourquoi ne pas lui proposer de travailler un ou deux ordres? Il suffit de penser à prendre sa récompense préférée et c’est parti pour 10-15 min d’échanges avec son chien, durant lesquelles on renforce le comportement souhaité mais également la relation avec son chien.

Travailler avec son chien en extérieur présente un énorme avantage: on a de la place! On peut donc renforcer des ordres comme le rappel, le « Pas bouger », le « Stop! », des exercices qu’il est parfois difficile de mettre en place lorsqu’on vit en appartement par exemple. Besoin d’idées? De nombreux ouvrages d’éducation en positif pourront vous aider. Le mieux reste de faire appel, pour quelques séances, à un éducateur-comportementaliste (toujours en méthode positive): c’est un excellent investissement, le meilleur cadeau que vous pouvez vous faire, à vous et votre chien.

Faire travailler son chien pendant une petite partie de la balade est une excellente façon de le « fatiguer » et de répondre à ses besoins. En prenant une part active à sa balade, vous lui apprenez à garder une attention sur vous et beaucoup moins sur la faune sauvage après laquelle il pourrait courir par jeu.

On s’adapte à son chien

5 astuces pour limiter l'impact de son chien sur la biodiversité, le nouvel article du bird-blog d'une histoire de plumes

Le conseil le plus important pour la fin ! Vous connaissez (normalement) le comportement de votre chien, c’est donc à vous de vous adapter et de prendre les bonnes décisions pour que la cohabitation avec la faune sauvage se déroule bien.

Votre chien court systématiquement après les bancs d’oiseaux sur la plage ? Attachez-le en longe ou trouvez un autre site plus adapté à son besoin de courir. Votre chien est âgé, marche lentement, est peureux ou ne s’éloigne pas de vous ? Il sera alors plus facile de le détacher (si le règlement du site l’autorise) sans qu’il y ait d’impact négatif sur la faune sauvage. Selon son instinct de prédation, son besoin de courir, son âge, sa réaction à votre rappel…c’est à vous d’adopter un comportement responsable et de limiter au maximum les interactions avec des espèces sauvages. 

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn

Sources et recommandations :