Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Comprendre

Cette semaine dans le Bird-Blog, on s’intéresse à quelques bizarreries chez nos amis à plumes. Des canards avec des dents, des œufs très (très) gros ou des cœurs quasiment à l’arrêt : zoom sur 4 curiosités étranges mais fort bien pensées !

Quand les canards auront des dents ?

On le sait bien, les oiseaux ne présentent pas de dents. Pour un animal qui doit voler, tout poids superflu doit être éliminé : la sélection naturelle a donc favorisé les individus les plus légers, ceux dont les dents avaient disparu. Les oiseaux ne sont pas moins débrouillards pour autant et peuvent se nourrir grâce à une gamme extraordinaire de becs. Long et fin, court et fort, aplati ou crochu : la diversité des formes de becs est surprenante et leur permet de saisir, trancher, écraser leur nourriture.

Une exception toutefois à ces becs sans dents : les Harles. De la famille des Anatidés, les harles sont des canards plongeurs qui se nourrissent de poissons. Mais si d’autres oiseaux piscivores se servent de leur long bec en forme de dague (comme les hérons) ou à l’extrémité crochue (les Cormorans), les Harles présentent sur les bords internes de leur bec des rangées de petites pointes.

Pas de vraies dents, plutôt des excroissances qui lui permettent de saisir fermement un poisson un peu trop vif !

Le Harle huppé, un oiseau "bizarre" sujet du dernier article du bird-blog d'une histoire de plumes

Un panier garni pour la route

Le Faucon hobereau est un « cousin » du Faucon crécerelle, silhouette bien connue de nos campagnes. Il est d’une taille similaire, avec des ailes en forme de faux qui lui donne une allure de grand martinet. Signe distinctif : les culottes, les plumes qui recouvrent les cuisses et les jambes sont rousses. De même, les sous-caudales sont roussâtres.

Ce rapace au vol aérodynamique est un redoutable prédateur. Il s’attaque aux gros insectes volants tels que les libellules. Lorsqu’elles se font plus rares, à l’automne, il s’intéresse à d’autres proies : des hirondelles et des martinets ! Il va alors profiter des rassemblements de ces oiseaux avant leur départ en migration.

L’agile prédateur va les suivre dans leur voyage en direction du sud, réalisant ainsi sa propre migration…tout en profitant d’une importante source de nourriture !

Le Faucon hobereau, un oiseau "bizarre" sujet du dernier article du bird-blog d'une histoire de plumes

Un arrêt cardiaque contrôlé

Les colibris sont connus pour leur rythme cardiaque incroyablement rapide : lorsqu’ils sont en vol stationnaire, leurs battements de cœur sont souvent supérieurs à 1000 par minute. Ce que l’on sait moins, c’est qu’ils sont également capable de faire « ralentir » leur cœur minuscule et d’atteindre un rythme de…50 battements par minute !

Ils adoptent ce comportement la nuit, afin de préserver leur énergie qui leur est si précieuse durant la journée. Ainsi endormis, ils entrent alors dans un état proche de l’hibernation. Toutes les fonctions corporelles sont ralenties et la température du corps chute. 

Comme nous l’avions vu dans l’article « Dis, tu dors ?…Le sommeil chez les oiseaux« , cet état de torpeur peut donner lieu à des postures étonnantes, comme le montre la vidéo ci-dessous :

Sans péridurale

Le Kiwi austral est un bien étrange oiseau : un pelage qui ressemble à un pelage, une silhouette toute en rondeur, un bec long et légèrement incurvé vers le bas, des moignons à la place des ailes qui le rendent aptère. Ce oiseau endémique de la Nouvelle-Zélande se plait dans les forêts denses, un milieu qui convient parfaitement à son tempérament très discret.

Cet oiseau étonnant par bien des aspects remporte également haut la main un trophée étonnant : celui de l’œuf le plus gros par rapport à la taille du corps de la mère ! Jugez plutôt : si le kiwi a une taille similaire à celle d’une poule, son œuf est…six fois plus grand. D’un blanc éclatant, l’œuf peut peser jusqu’à 14% du poids de l’adulte. Il lui faut un mois pour se développer dans le corps de la femelle.

Les parents investissent toute leur énergie pour leur petit : la femelle ne va pondre qu’un seul oeuf par an et c’est le mâle qui va se charger de l’incubation, durant deux à trois mois. A l’éclosion, le poussin est bien développé et sera rapidement autonome.

Le Kiwi austral, un oiseau "bizarre" sujet du dernier article du bird-blog d'une histoire de plumes

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn.

Sources et recommandations :

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