Si ce n’est toi…Ces oiseaux que l’on confond! Episode 3

Identifier

Lorsque l’on s’intéresse aux oiseaux, il arrive que l’on bute sur l’identification d’une espèce, tant elle peut se révéler semblable à une autre, souvent proche cousine. Dans ce troisième numéro de « Si ce n’est toi… », intéressons-nous à quatre nouveaux « duos » d’oiseaux que l’on confond souvent !

Foulque macroule ou Gallinule poule-d’eau ?

On confond assez facilement la Gallinule poule-d’eau (photo ci-dessus) et la Foulque macroule car on les observe dans des milieux assez similaires : elles parcourent toutes les deux les plans d’eau calmes, végétalisés, les étangs, les lacs, les zones d’eau peu profonde…Dans les zones humides, d’eau douce ou saumâtre, qu’elles fréquentent, elles ont besoin d’une végétation abondante où elles trouvent de quoi se nourrir et des abris.

Elles sont également toutes les deux peu farouches et tolèrent bien la présence de l’homme non loin de leur lieu de vie.

Elles ont toutes les deux une silhouette rondelette et sombre, de grandes pattes terminées par de longs doigts. Afin de les différencier, il faut s’attarder sur les contrastes : la Foulque macroule présente un plumage noir qui tranche avec le blanc de son bec et de sa plaque frontale (voir photo ci-après). On reconnait la Gallinule poule-d’eau à son bec rouge vif, à la pointe jaune. Les parties supérieures de son plumage sont brunes. Les pattes et les doigts sont verdâtres alors qu’elles sont gris clair chez la Foulque macroule. Celle-ci présente des doigts aux lobes particulièrement impressionnants et visibles alors que les doigts de la Gallinule poule-d’eau sont fins.

Buse variable ou Milan noir ?

Buse ou Milan, voici deux oiseaux que l’on confond aisément ! La Buse variable (photo ci-dessus) est l’un des rapaces les plus communs en France. On l’observe très aisément perchée sur un piquet, le long des routes. On la reconnait au premier coup d’œil à son collier pectoral clair qui se repère de loin. Son plumage est souvent très sombre mais, comme son nom l’indique, il est très variable et peut être particulièrement clair chez certains individus. C’est une première différence avec le Milan noir, dont le plumage est toujours sombre. Au premier coup d’œil, qu’elle soit posée ou en vol, la Buse variable présente une silhouette plus trapue et « arrondie » que le Milan noir, à la silhouette fine et élégante.

Autre différence d’importance : le Milan noir est un visiteur d’été, un rapace migrateur visible en France entre mars et septembre et hivernant en Afrique. La Buse variable est un oiseau sédentaire, observable toute l’année.

Critère distinctif plutôt imparable : la forme de la queue en vol ! Celle du Milan noir est fortement échancrée, formant un « M » (voir photo ci-après), alors que celle de la Buse variable est très arrondie. En planant, le Milan noir peut « étaler » les plumes de sa queue, l’échancrure disparaissant. On peut alors compter sur la surface alaire, plus fine chez le Milan noir que chez la Buse variable, aux ailes arrondies.

Aigrette garzette ou Héron garde-bœufs ?

Autres oiseaux que l’on confond, en particulier lorsqu’on les observe à longue distance : deux représentants de la famille des Ardéidés, famille du bien connu Héron cendré. Ces deux oiseaux présentent en effet un plumage immaculé (au moins en hiver pour le Héron garde-bœufs).

L’Aigrette garzette se distingue de son cousin par une plus grande taille, une silhouette à l’allure élancée et élégante, un bec noir et fin et des pattes noires aux doigts jaunes. Cette couleur vive se repère facilement…si l’Aigrette garzette n’est pas en pêche, les pattes dans l’eau ou la vase ! Le Héron garde-bœufs quant à lui est un peu plus petit que l’Aigrette garzette. Son bec est orange et plus épais que celui de sa cousine.

En plumage nuptial, de longues plumes ornementales apparaissent au niveau de l’arrière de la tête de l’Aigrette garzette. Le plumage du Héron garde-bœuf se pare de plumes orangées sur la tête, la poitrine et le dos. 

Enfin, dernière différence : l’Aigrette garzette s’observe toute l’année dans une bonne partie de la France alors que son cousin est un migrateur partiel. Son aire de répartition est toutefois en extension et il est possible de l’observer toute l’année dans les champs et les prairies où il cherche sa nourriture parmi le bétail. Si les zones humides jouent un rôle important dans son cycle de vie, elles sont toutefois moins prédominantes que pour l’Aigrette garzette qui en est particulièrement dépendantes.

Serin cini ou Tarin des aulnes ?

Passons maintenant aux passereaux ! A l’occasion, nos jardins peuvent recevoir la visite d’une petite boule de plumes jaunes. Alors, Serin cini ou Tarin des aulnes ? Ces deux fringilles (Lire l’article « Une histoire d’Oiseaux: Les fringilles« ) sont de taille similaire, présentent le bec typique de cette famille et sont assez peu farouches. Toutefois, quelques critères les distinguent :

  • Le bec conique est légèrement plus long chez le Tarin des aulnes. Le jaune du plumage est vif, en particulier chez le mâle. La calotte de celui-ci est gris sombre, noire en période nuptiale.
  • En vol, la queue présente des bords sombres chez le Serin cini quand ils sont jaune vif chez le Tarin des aulnes (moins net mais bien présent chez la femelle du Tarin des aulnes).
  • Le Serin cini est présent toute l’année dans de nombreuses régions en France quand le Tarin des aulnes est, en grande partie, un migrateur partiel qui nous rend visite, en larges bandes, en hiver.

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn.

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