5 questions sur la grippe aviaire

Comprendre

Depuis le 22 octobre 2025, le niveau de risque d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est passé de « modéré » à « élevé », l’échelon le plus haut. L’occasion de faire un point sur quelques interrogations concernant cette maladie virale, sur la base des requêtes les plus populaires sur Google.

5 questions sur la grippe aviaire, nouvel article du bird-blog d'une histoire de plumes

Qu’appelle-t-on « grippe aviaire » ?

La grippe aviaire est une maladie animale particulièrement contagieuse causée par des virus Influenza de type A. Précisons que l’on parle d’ « influenza aviaire » lorsque la maladie touche les oiseaux, sauvages ou d’élevage. On utilise le terme de « grippe aviaire » pour désigner la maladie provoquée par des virus Influenza de type A d’origine aviaire.

Ces virus “Influenza A“ sont répertoriés en fonction de deux de ses protéines de surface. On distingue les hémagglutinines (désignées par le “H”,  16 sous-types numérotés de H1 à H16) et les neuraminidases (désignés par le “N”, 9 sous-types numérotés de N1 à N9).

Selon le degré de virulence chez les oiseaux, les virus sont classés en deux catégories : les virus faiblement pathogènes (IAFP) et les virus hautement pathogènes (IAHP). Les IAHP appartiennent tous aux sous-types H5 et H7.

La contamination est directe (contacts rapprochés entre individus) ou indirecte (expositions à des matières contaminées : nourriture, eau, véhicules, fientes…).

Quels sont les oiseaux porteurs de la grippe aviaire ?

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La grippe aviaire affecte tous les oiseaux, sauvages ou domestiques. La maladie peut être désignée par le grand public comme « la maladie du poulet ». En effet, les volailles d’élevage sont le plus souvent initialement contaminées par des oiseaux sauvages. Pour autant, les mécanismes de transmission et l’ampleur de leur rôle sont mal connus. Les ansériformes (cygnes, oies, canards), les laridés et les limicoles constituent des réservoirs naturels connus de souches de virus Influenza, participant à leur propagation lors des périodes migratoires. Cette année, les grues cendrées semblent particulièrement touchées. 

Les autres espèces d’oiseaux semblent plus sensibles aux virus. Elles révèlent donc la présence du virus, lorsqu’il est détecté chez un oiseau trouvé mort, mais n’ont donc pas un grand rôle dans sa diffusion.

Enfin, les volailles d’élevage peuvent être contaminées par d’autres élevages infectés situés à proximité.

Est-ce que la grippe aviaire se transmet à l’homme ?

Les virus de la grippe aviaire se caractérisent par une grande plasticité génétique. De nombreuses mutations leur permettent de toujours mieux s’adapter à leur environnement. Ils peuvent ainsi mieux se propager au sein de populations animales non immunisées.

Ainsi, si la grande majorité des virus n’impacte pas l’humain, en 1997, une nouvelle souche  « H5N1 » a infecté 18 personnes, causant la mort de 6 personnes. Elle ne fut pas la seule souche ayant franchi la barrière des espèces: de nombreux variants ayant infecté des humains ont ainsi été signalés à l’OMS.

Fort heureusement, jusqu’à présent, les cas de transmission entre animal et humain restent très sporadiques et la contamination entre humains est encore plus exceptionnelle.

Quels sont les symptômes ?

Lorsque l’on trouve un oiseau sauvage atteint, le stade de la maladie est généralement déjà avancé. On observe alors une atteinte importante de l’état général des individus conduisant à une mort rapide. Chez les oiseaux d’élevage, les symptômes sont principalement respiratoires, digestifs ou nerveux, voire une perte d’appétit. 

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Que faire si je trouve un ou des oiseau(x) mort(s) ?

Réflexe essentiel si vous découvrez un cadavre d’oiseau : ne le touchez en aucun cas. Comme nous l’avons vu, le risque de transmission est certes très faible mais non nul.

La LPO Aquitaine précise les bons gestes à adopter :

• Ne touchez pas l’animal, même avec des gants.
• Ne tentez pas de le soigner ou de le transporter.
• Ne vous approchez pas de l’animal.
• Tenez vos animaux domestiques à distance, en particulier les chiens.
• N’essayez pas de jeter les carcasses dans les poubelles, ni ne les déplacer vers d’autres lieux. Il n’y a pas de ramassage systématique des individus malades.
• Dans le cas des grues, si elles se situent dans des zones habitées ou dans un lieu accueillant du public, signalez immédiatement votre observation à la mairie de la commune concernée ou à l’Office français de la biodiversité. L’OFB vous indiquera la démarche à suivre et relayera l’information à un correspondant du réseau SAGIR (Réseau national de surveillance sanitaire de la faune sauvage). 

Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? 

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