5 questions sur la grippe aviaire

Comprendre

Alors que l’épidémie de grippe aviaire fait rage au sein des populations d’oiseaux sauvages depuis plusieurs mois, faisons un point sur quelques interrogations sur cette maladie virale, sur la base des requêtes les plus populaires sur Google.

5 questions sur la grippe aviaire, nouvel article du bird-blog d'une histoire de plumes

Qu’appelle-t-on « grippe aviaire » ?

La grippe aviaire est une maladie animale particulièrement contagieuse causée par des virus Influenza de type A. Précisons que l’on parle d’ « influenza aviaire » lorsque la maladie touche les oiseaux, sauvages ou d’élevage. On utilise le terme de « grippe aviaire » pour désigner la maladie provoquée par des virus Influenza de type A d’origine aviaire.

Ces virus “Influenza A“ sont répertoriés en fonction de deux de ses protéines de surface. On distingue les hémagglutinines (désignées par le “H”,  16 sous-types numérotés de H1 à H16) et les neuraminidases (désignés par le “N”, 9 sous-types numérotés de N1 à N9).

Selon le degré de virulence chez les oiseaux, les virus sont classés en deux catégories : les virus faiblement pathogènes (IAFP) et les virus hautement pathogènes (IAHP). Les IAHP appartiennent tous aux sous-types H5 et H7.

La contamination est directe (contacts rapprochés entre individus) ou indirecte (expositions à des matières contaminées : nourriture, eau, véhicules, fientes…).

Quels sont les oiseaux porteurs de la grippe aviaire ?

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La grippe aviaire affecte tous les oiseaux, sauvages ou domestiques. La maladie peut être désignée par le grand public comme « la maladie du poulet ». En effet, les volailles d’élevage sont le plus souvent initialement contaminées par des oiseaux sauvages. Pour autant, les mécanismes de transmission et l’ampleur de leur rôle sont mal connus. Les ansériformes (cygnes, oies, canards), les laridés et les limicoles constituent des réservoirs naturels connus de souches de virus Influenza, participant à leur propagation lors des périodes migratoires. 

Les autres espèces d’oiseaux semblent plus sensibles aux virus. Elles révèlent donc la présence du virus, lorsqu’il est détecté chez un oiseau trouvé mort, mais n’ont donc pas un grand rôle dans sa diffusion.

Enfin, les volailles d’élevage peuvent être contaminées par d’autres élevages infectés situés à proximité.

Est-ce que la grippe aviaire se transmet à l’homme ?

Les virus de la grippe aviaire se caractérisent par une grande plasticité génétique. De nombreuses mutations leur permettent de toujours mieux s’adapter à leur environnement. Ils peuvent ainsi mieux se propager au sein de populations animales non immunisées.

Ainsi, si la grande majorité des virus n’impacte pas l’humain, en 1997, une nouvelle souche  « H5N1 » a infecté 18 personnes, causant la mort de 6 personnes. Elle ne fut pas la seule souche ayant franchi la barrière des espèces: de nombreux variants ayant infecté des humains ont ainsi été signalés à l’OMS.

Fort heureusement, jusqu’à présent, les cas de transmission entre animal et humain restent très sporadiques et la contamination entre humains est encore plus exceptionnelle.

Est-ce que cet épisode de grippe aviaire est terminé ?

Il y a peu de chances…Comme nous l’avons vu précédemment, sa propagation au-delà des frontières est assurée par les trajets migratoires de certaines espèces porteuses du virus. Or, la migration post-nuptiale a débuté depuis des semaines et les populations d’anatidés hivernants ne sont pas encore arrivés.

La souche particulièrement virulente qui sévit depuis 2021 a fait des ravages cette année au sein des colonies reproductrices d’oiseaux marins tels que les fous de Bassan. La période de migration automnale et la baisse des températures risque de favoriser encore plus la dissémination du virus. Pour cette raison, le niveau de risque a été relevé de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire. Les élevages de volailles sont sous surveillance et des mesures de protection ont été engagées.

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Que faire si je trouve un ou des oiseau(x) mort(s) ?

Réflexe essentiel si vous découvrez un cadavre d’oiseau : ne le touchez en aucun cas. Comme nous l’avons vu, le risque de transmission est certes très faible mais non nul. 

Si vous découvrez plus de trois oiseaux morts au même moment dans une zone géographique restreinte, contactez un agent de l’Office Français de la Biodiversité de votre département. Il vous indiquera la marche à suivre et relayera l’information à un correspondant du réseau SAGIR (Réseau national de surveillance sanitaire de la faune sauvage).

En situation à risque épidémiologique « élevé », le seuil passe à 1 individu pour les familles d’oiseaux suivantes : anatidés, rallidés (poules d’eau, foulques) et laridés.

Cas particulier : le Cygne tuberculé. Un seul cadavre est considéré comme suspect, lorsqu’une cause évidente de mortalité n’est pas identifiée.

Pour en savoir plus sur les conséquences de la grippe aviaire sur l’unique colonie de fous de Bassan en France, découvrez cette vidéo pédagogique de la LPO France.

Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? 

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