Vrai ou faux : la migration des oiseaux

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Parce que bon nombre d’espèces d’oiseaux migrateurs sont actuellement sur la route en direction de leur zone d’hivernage, intéressons-nous à cet évènement essentiel dans leur cycle de vie grâce à un Vrai ou Faux !

Tous les oiseaux sont capables de migrer

VRAI !

Une définition aboutie de la migration la décrit comme « un mouvement saisonnier et régulier accompli entre deux régions distinctes par tout ou partie des individus  d’une espèce d’oiseau ». Ce parcours a pour but d’établir leur nid dans une région assez riche en ressources, alimentaires notamment, leur permettant de mener à bien leur reproduction. Après celle-ci, ils entament alors le voyage inverse, ils retournent vers leur zone d’hivernage afin de passer la mauvaise saison dans une région météorologiquement favorable.

Si certaines espèces d’oiseaux sont capables de faire ces longs voyages pour suivre la disponibilité en ressources, tous ne partent pas. En effet, tous les oiseaux sont capables d’effectuer une migration, grande ou petite, mais s’ils bénéficient d’un ensemble de ressources disponibles dans un même endroit, pourquoi partir ? C’est ainsi que des espèces sont dites « sédentaires », effectuant l’ensemble de leur cycle de vie dans la même zone géographique.

Les oiseaux migrent à cause de la température

FAUX !

Comme nous l’avons vu plus précédemment, si les oiseaux parcourent de si longues distances, pour rejoindre l’Afrique pour le système « Eurasie/Afrique » qui nous concerne, ce n’est pas tant pour échapper aux températures glaciales qu’aux conséquences de celles-ci sur leur régime alimentaire.

En hiver, les passereaux granivores s’en sortent plutôt bien dans nos régions tempérées mais leurs collègues insectivores se retrouvent « coincés » : durant la mauvaise saison, point d’insectes…Ils n’ont donc pas le choix, il leur faut prendre la route et rejoindre des contrées lointaines où le climat permet à leurs proies de s’épanouir.

Ces oiseaux sont suivis par leurs prédateurs, tels que les rapaces. Parmi les rapaces migrateurs, une grande partie se nourrit d’animaux à sang froid, comme les serpents. Là-encore, la raréfaction de leurs proies en hiver chez nous les pousse à partir.

Les oiseaux partent toujours en migration en groupes

FAUX !

Certaines espèces préfèrent voler en groupes, en formation de vol très précise. Ce sont le plus souvent des espèces qui partent en groupe familial et indiquent ainsi la route à suivre aux plus jeunes, comme le font les oies ou les grues.

D’autres groupes, tels que les canards, les limicoles ou les fringilles partent en migration en groupes. C’est une stratégie importante pour ces oiseaux qui sont ainsi plus efficaces face à d’éventuels attaques de prédateurs. 

Cependant, certaines espèces comme les rapaces font partie des oiseaux qui partent en migration seuls. S’ils font une partie du trajet en solitaire, ils vont retrouver leurs congénères aux mêmes points de passages, là où les courants ascendants leur sont profitables. Ainsi, lors de la migration post-nuptiale, les individus les plus jeunes profitent de l’expérience de leurs aînés.

Les oiseaux s’orientent grâce aux étoiles

VRAI…MAIS PAS QUE !

Des expériences scientifiques ont mis en évidence l’importance de la position des étoiles dans le ciel pour l’orientation des oiseaux. Ainsi, dans un planétarium, en ne faisant varier que l’orientation du ciel, on observait que les oiseaux modifiaient leur trajectoire. Sous un ciel de printemps, ils s’orientaient vers le nord et sous un ciel d’automne, vers le sud ! Il semblerait qu’ils n’utilisent pas l’ensemble du ciel mais la zone située dans un rayon de 35 km autour de l’étoile Polaire.

Cette aptitude à utiliser le ciel ne semble pas être déterminée génétiquement. Ils vont apprendre à utiliser cet outil en observant la rotation du ciel depuis le nid ou dans les jours suivant leur envol.

Mais attention, les oiseaux n’utiliseraient pas la carte stellaire comme seul paramètre mais en complément de l’utilisation du champ magnétique. Les champions de l’orientation par le champ magnétique ? Les pigeons ! Les scientifiques ont trouvé dans la partie supérieure de leur bec une structure riche en magnétite. Les propriétés de ce minéral lui permettent d’orienter vers le nord les aiguilles sur lesquelles il est attaché. Grâce à ces cellules spécialisées, les pigeons peuvent détecter les changements d’intensité du champ magnétique terrestre, mêmes infimes, et ainsi déterminer leur position et la corriger si besoin.

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? 

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